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Le radon est un gaz rare, radioactif d'origine naturelle. Il est incolore et inodore. Il a pour symbole Rn et numéro atomique 86. Il est présent partout à la surface de la terre avec des concentrations variables. Il provient des sous-sols granitiques et volcaniques ainsi que de certains matériaux de construction. Il résulte de la dégradation de l'uranium 238 et du radium présents dans la croûte terrestre. Sa concentration à l'intérieur des locaux (ou activité) s'exprime en Bq/m3 (Becquerels par mètre cube). Le
Unité légale de mesure internationale utilisée en radioactivité. Le Becquerel (Bq) est égal à une désintégration par secondeBecquerel
En France, les régions riches en Radon sont principalement en Bretagne, le Massif Central, les Vosges et la Corse.
À partir du sol et de l'eau, le radon diffuse dans l'air et se retrouve à des concentrations plus élevées à l'intérieur des bâtiments en raison notamment.
Il pénètre dans les bâtiments :
Actuellement, il n'y a pas de texte réglementaire, ni aucune norme obligatoire en matière de Radon dans l'habitat privé. La commission Européenne a donné récemment sa position sur la problématique du Radon et préconise aux états membres de légiférer sur une valeur seuil de 200 Bq/m3 pour toutes les constructions neuves.
Depuis Septembre 2009, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) préconise une valeur seuil de 100 Bq/m3 en soulignant des risques de cancer entre 100 et 400 Bq/m3.
Depuis 2002, pour les lieux ouverts au public et dans les zones géographiques classées à risques, la réglementation demande d'effectuer des mesures de concentration tous les 10 ans.
Ainsi dans 31 départements, des mesures de radon sont obligatoires dans les établissements scolaires, dans les établissements sanitaires et sociaux, dans les établissements thermaux et dans les établissements pénitentiaires. Dans l'ensemble de ces bâtiments, un dépistage doit être réalisé si cela n'a pas encore été fait.
En résumé, les seuils d'action sont donnés par le tableau ci-dessous :
Depuis août 2008, cette approche de gestion du risque Radon a été élargie dans les lieux de travail. Sont concernées, les activités et catégories d'activités professionnelles dès lors qu'elles s'exercent au moins une heure/jour dans des lieux souterrains.
La réglementation impose que les campagnes de mesure soient effectuées du 15 septembre d'une année au 30 avril de l'année suivante. Cette période coïncide avec les mois les plus froids au cours desquels l'aération des bâtiments est la plus faible et donc le risque d'accumulation du radon le plus grand, entraînant de ce fait, une plus grande exposition des occupants.
Ces mesures de dépistage sont notamment effectuées par l'ALQA qui est en charge de la gestion d'un réseau de surveillance.
Cet organisme dispose des agréments niveau 1 et 2 :
Plusieurs méthodes de mesures sont applicables pour le radon selon que l'on veut caractériser l'activité à un moment donné ou sur une période plus ou moins longue. L'équipement de mesure et l'approche s'en trouveront considérablement modifiés.
Mesure intégrée :
La gestion du risque radon dans les bâtiments repose essentiellement sur une méthode de mesures dites intégrées. Ces mesures se font en utilisant des dosimètres à DSTN (Détecteurs Solides de Traces Nucléaires) ou à Electret (Film chargé électriquement dont la tension varie avec l'activité du radon). Voir la
Mesure Ponctuelle :
Dans certaines situations, il est utile de pouvoir mesurer l'activité du radon à l'échelle de quelques minutes, en un point donné. La Norme NF M 60-769 décrit la méthode de mesure appropriée.
Mesure continue :
La mesure en continue est destinée à suivre l'évolution du radon dans un lieu donné sur une durée de plusieurs heures afin d'apprécier l'impact de paramètres extérieurs (météorologie, fréquentation, etc.). La Norme NF M 60-767 décrit la méthode de mesure appropriée.
Le radon n'est dangereux que s'il est respiré. Les particules ionisantes du Radon sont inhalés par l'homme avec l'air respiré et elles sont alors emprisonnées dans les poumons qui n'ont aucun moyen de les réduire. Le radon poursuit ensuite son cycle de transformation dans les poumons, en des composés radioactifs solides comme le polonium, le bismuth ou le plomb. Ces composés continuent leur cycle radioactif pouvant, dans des conditions de forte exposition, entrainer des cancers du poumon.
De nombreuses études ont fait apparaître un lien avec le cancer du poumon chez certains ouvriers travaillant dans des atmosphères confinées propices à l'accumulation du gaz radon telles que notamment mines, tunnels, sous-sol. Le radon serait la seconde cause des cancers du poumon après le tabac.
Pour se débarrasser du radon dans un logement, il faut qu'il soit ventilé correctement et en permanence.
Le problème dans nos constructions modernes est que, plus on augmente la ventilation, plus on perd d'énergie (chaleur intérieure de la maison) lors des échanges.
Il faut donc trouver un compromis :
Les sites mentionnées ci-dessous nous ont servis à élaborer cet article :
Une subvention de l'Anah peut être accordée aux propriétaires bailleurs et aux propriétaires occupants (sans conditions notamment de ressources) par la réalisation des Travaux nécessaires pour traiter les immeubles soumis à la présence de radon.
Plus d'informations sur le site www.anah.fr